Universitat Rovira i Virgili

La Déclaration de Lima sur la Douleur Dans l'Enfance

  1. La douleur, et particulièrement la douleur chronique, doit être conceptualisée comme une pathologie transversale et non comme un simple symptôme associé à une autre pathologie.
  2. La douleur est une expérience bio-psycho-sociale. Elle est tellement complexe qu'elle doit être prise en charge par une approche interdisciplinaire, et pas seulement médicale.
  3. Les enfants et les adolescents qui souffrent ont le droit de voir leur douleur reconnue et de ne pas être stigmatisés.
  4. Le droit à la prise en charge de la douleur n'est pas négociable. Les enfants et les adolescents ont le droit de recevoir le meilleur traitement possible de la part de professionnels experts. Ne pas faciliter l'accès à la prise en charge de la douleur non seulement aggrave inutilement la souffrance, mais est également discriminatoire et contraire à l'éthique.
  5. Pour que chacun ait accès à une prise en charge appropriée de la douleur, la douleur pédiatrique doit être prise en compte et tous les agents impliqués dans la facilitation du traitement doivent être contraints de prendre toutes les mesures nécessaires pour fournir un traitement et un soulagement.
  6. Compte tenu de la portée juridique de leur pouvoir et de leur autorité, les gouvernements nationaux doivent être responsables de : (1) légiférer et faire des plans pour promouvoir des programmes éducatifs pour les professionnels de la santé qui incluent, entre autres sujets, la prise en charge de la douleur ; (2) permettre aux jeunes qui souffrent d'accéder au meilleur traitement possible ; (3) mener des programmes pour sensibiliser et éduquer les gens sur la douleur pédiatrique et son traitement ; et (4) fournir des ressources pour financer adéquatement la recherche sur la douleur pédiatrique.
  7. Compte tenu de la portée juridique de leur pouvoir et de leur autorité, les établissements de santé doivent être responsables de la mise en place de systèmes permettant aux jeunes en douleur d'accéder au meilleur traitement possible.
  8. Considérant la portée légale de leur pouvoir et de leur autorité, les professionnels de la santé doivent être responsables de l'utilisation des résultats empiriques pour fournir le meilleur traitement.
  9. Compte tenu de la portée légale de leur pouvoir et de leur autorité, les sociétés professionnelles et scientifiques doivent être responsables de veiller à ce que leurs congrès et symposiums aient un contenu lié à la douleur pédiatrique afin que les chercheurs et les cliniciens qui se consacrent à l'étude et au traitement de la douleur pédiatrique puissent se former et actualiser leurs connaissances.
  10. Les enfants et les adolescents en douleur et leurs familles ont une voix. Cette voix est d'une immense valeur et constitue un outil clé pour aller de l'avant. Elle doit être entendue et intégrée dans la rédaction des lois, les programmes de formation, les campagnes de sensibilisation, la promotion de la recherche et la planification des conférences scientifiques. Chaque pas en avant doit être fait avec la collaboration de ceux qui vivent le problème en première personne.